❞ كتاب La diff eacute rence entre le Conseil et la Critique ❝  ⏤ ابن رجب الحنبلي

❞ كتاب La diff eacute rence entre le Conseil et la Critique ❝ ⏤ ابن رجب الحنبلي

Par l'Imaam Zayn ud-Deen Ibn Rajab al-Hanbali, avec les vérifications et les

commentaires de 'Ali Hasan al-Halabi

Présentation du livre par le site Al-Ibaanah (traduction en anglais d’Ismail Alarcon):

Ce livre est une traduction complète du traité classique « Al-Farq bayn an-Nasîha

wat-Ta'yîr » [La différence entre le conseil et la critique] de l'Imam Ibn Rajab al-
Hanbali, qu'Allah lui fasse miséricorde. La source utilisée pour cette traduction est

l'édition de « Daar 'Ammaar », vérifiée par 'Ali Hasan Al-Halabi.
Dans ce livre, l'Imam Ibn Rajab aborde quelques manières et caractéristiques de la
divergence au sein de Ahl us-Sunnah (gens de la Sunnah), en expliquant la différence
entre le conseil et la condamnation, car ces deux termes sont souvent confondus.
L'auteur entre dans le détail en expliquant les caractéristiques de ces deux derniers.
Ce traité établit également quelques directives pour Ahl us-Sunnah dans leurs
critiques et leurs réfutations. Il faut noter, comme l'auteur le déclare, que ce traité
ne s'applique que pour Ahl us-Sunnah, et non aux innovateurs et aux gens de
passions
.






Au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Toute la louange est à Allah, Seigneur des Mondes, que Sa prière et Ses Salutations
soient sur celui qui craint le plus Allah, le sceau des prophètes (Muhammad), sa
famille, ses compagnons et tous ceux qui les ont suivi dans le bien, jusqu'au Jour
Dernier.
Voici quelques paroles résumant et regroupant ce qui a trait à la différence entre
conseiller et condamner. Ces deux termes sont presque synonymes dans le sens où il
s’agit de dire au sujet d'une personne ce qu’elle n’aimerait pas que l’on dise d’elle.
Cependant, la différence entre les deux peut être mal comprise par nombre de gens.
Et Allah est Celui qui garantit la bonne compréhension.
Sache que dire au sujet d'une personne ce qu'elle n'aimerait pas entendre (la
concernant) est interdit, si c’est dans le seul but de la rabaisser et d’afficher ses
fautes et ses défauts.[1]
Cependant, s'il y a dans cette mention (du défaut), un bénéfice pour la masse des
Musulmans – surtout pour certains d'entre eux – et que le but derrière cela est
d’atteindre ce bénéfice, alors cela n'est pas interdit, mais plutôt recommandé.

Les savants du Hadith ont confirmé cela dans leurs livres sur le sujet du « Jarh wat-
Ta'dîl »

[2]
en déclarant qu'il y a une différence entre critiquer les rapporteurs de
hadith, et la médisance. Ils ont également réfuté ceux qui assimilent ces deux
termes, parmi les fervents adorateurs, ou ceux qui ne possèdent pas beaucoup de
science. [3]
De plus, il n'y a aucune différence entre :
1 - Critiquer les narrateurs d'un des savants du hadith (huffâdh) et distinguer ceux
dont les narrations doivent être acceptées et celles qui ne le sont pas.
]1[
C'est une condition très importante, il faut la retenir.
[2]






Ce livre est une traduction complète du traité classique « AlFarq bayn anNasîha watTa’yîr » La différence entre le conseil et la critique de l’Imam Ibn Rajab alHanbali, qu’Allah lui fasse miséricorde. La source utilisée pour cette traduction est l’édition de « Daar ’Ammaar », vérifiée par ’Ali Hasan AlHalabi. Dans ce livre, l’Imam Ibn Rajab aborde quelques manières et caractéristiques de la divergence au sein de Ahl usSunnah gens de la Sunnah , en expliquant la différence entre le conseil et la condamnation, car ces deux termes sont souvent confondus. L’auteur entre dans le détail en expliquant les caractéristiques de ces deux derniers. Ce traité établit également quelques directives pour Ahl usSunnah dans leurs critiques et leurs réfutations. Il faut noter, comme l’auteur le déclare, que ce traité ne s’applique que pour Ahl usSunnah, et non aux innovateurs et aux gens de passions.
ابن رجب الحنبلي - ❰ له مجموعة من الإنجازات والمؤلفات أبرزها ❞ فتح الباري في شرح صحيح البخاري (ت: عوض الله) ❝ ❞ أسباب المغفرة ❝ ❞ تفسير سورة النصر ❝ ❞ شرح حديث جبريل عليه السلام ❝ ❞ اختيار الأولى في شرح حديث اختصام الملأ الأعلى ❝ ❞ كلمة الإخلاص وتحقيق معناها ❝ ❞ أهوال القبور وأحوال أهلها إلى النشور ط الزمان ❝ ❞ ذم الحرص على المال والشرف: رسالة في حديث ما ذئبان جائعان ❝ ❞ الفرق بين النصيحة والتعيير ❝ الناشرين : ❞ المكتب الإسلامي للطباعة والنشر ❝ ❞ دار العاصمة للنشر والتوزيع ❝ ❞ دار الوطن للطباعة والنشر والعلاقات العامة ❝ ❞ دار القاسم للنشر والتوزيع ❝ ❞ دار الصميعي للنشر والتوزيع ❝ ❞ مكتبة دار الزمان للنشر والتوزيع ❝ ❞ دار المحدث للنشر والتوزيع ❝ ❞ دار الاقصى ❝ ❱
من كتب إسلامية بلغات أخرى - مكتبة كتب إسلامية.

نبذة عن الكتاب:
La diff eacute rence entre le Conseil et la Critique

Par l'Imaam Zayn ud-Deen Ibn Rajab al-Hanbali, avec les vérifications et les

commentaires de 'Ali Hasan al-Halabi

Présentation du livre par le site Al-Ibaanah (traduction en anglais d’Ismail Alarcon):

Ce livre est une traduction complète du traité classique « Al-Farq bayn an-Nasîha

wat-Ta'yîr » [La différence entre le conseil et la critique] de l'Imam Ibn Rajab al-
Hanbali, qu'Allah lui fasse miséricorde. La source utilisée pour cette traduction est

l'édition de « Daar 'Ammaar », vérifiée par 'Ali Hasan Al-Halabi.
Dans ce livre, l'Imam Ibn Rajab aborde quelques manières et caractéristiques de la
divergence au sein de Ahl us-Sunnah (gens de la Sunnah), en expliquant la différence
entre le conseil et la condamnation, car ces deux termes sont souvent confondus.
L'auteur entre dans le détail en expliquant les caractéristiques de ces deux derniers.
Ce traité établit également quelques directives pour Ahl us-Sunnah dans leurs
critiques et leurs réfutations. Il faut noter, comme l'auteur le déclare, que ce traité
ne s'applique que pour Ahl us-Sunnah, et non aux innovateurs et aux gens de
passions
.






Au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Toute la louange est à Allah, Seigneur des Mondes, que Sa prière et Ses Salutations
soient sur celui qui craint le plus Allah, le sceau des prophètes (Muhammad), sa
famille, ses compagnons et tous ceux qui les ont suivi dans le bien, jusqu'au Jour
Dernier.
Voici quelques paroles résumant et regroupant ce qui a trait à la différence entre
conseiller et condamner. Ces deux termes sont presque synonymes dans le sens où il
s’agit de dire au sujet d'une personne ce qu’elle n’aimerait pas que l’on dise d’elle.
Cependant, la différence entre les deux peut être mal comprise par nombre de gens.
Et Allah est Celui qui garantit la bonne compréhension.
Sache que dire au sujet d'une personne ce qu'elle n'aimerait pas entendre (la
concernant) est interdit, si c’est dans le seul but de la rabaisser et d’afficher ses
fautes et ses défauts.[1]
Cependant, s'il y a dans cette mention (du défaut), un bénéfice pour la masse des
Musulmans – surtout pour certains d'entre eux – et que le but derrière cela est
d’atteindre ce bénéfice, alors cela n'est pas interdit, mais plutôt recommandé.

Les savants du Hadith ont confirmé cela dans leurs livres sur le sujet du « Jarh wat-
Ta'dîl »

[2]
en déclarant qu'il y a une différence entre critiquer les rapporteurs de
hadith, et la médisance. Ils ont également réfuté ceux qui assimilent ces deux
termes, parmi les fervents adorateurs, ou ceux qui ne possèdent pas beaucoup de
science. [3]
De plus, il n'y a aucune différence entre :
1 - Critiquer les narrateurs d'un des savants du hadith (huffâdh) et distinguer ceux
dont les narrations doivent être acceptées et celles qui ne le sont pas.
]1[
C'est une condition très importante, il faut la retenir.
[2]






Ce livre est une traduction complète du traité classique « AlFarq bayn anNasîha watTa’yîr » La différence entre le conseil et la critique de l’Imam Ibn Rajab alHanbali, qu’Allah lui fasse miséricorde. La source utilisée pour cette traduction est l’édition de « Daar ’Ammaar », vérifiée par ’Ali Hasan AlHalabi. Dans ce livre, l’Imam Ibn Rajab aborde quelques manières et caractéristiques de la divergence au sein de Ahl usSunnah gens de la Sunnah , en expliquant la différence entre le conseil et la condamnation, car ces deux termes sont souvent confondus. L’auteur entre dans le détail en expliquant les caractéristiques de ces deux derniers. Ce traité établit également quelques directives pour Ahl usSunnah dans leurs critiques et leurs réfutations. Il faut noter, comme l’auteur le déclare, que ce traité ne s’applique que pour Ahl usSunnah, et non aux innovateurs et aux gens de passions. .
المزيد..

تعليقات القرّاء:

Par l'Imaam Zayn ud-Deen Ibn Rajab al-Hanbali, avec les vérifications et les

commentaires de 'Ali Hasan al-Halabi

Présentation du livre par le site Al-Ibaanah (traduction en anglais d’Ismail Alarcon):

Ce livre est une traduction complète du traité classique « Al-Farq bayn an-Nasîha

wat-Ta'yîr » [La différence entre le conseil et la critique] de l'Imam Ibn Rajab al-
Hanbali, qu'Allah lui fasse miséricorde. La source utilisée pour cette traduction est

l'édition de « Daar 'Ammaar », vérifiée par 'Ali Hasan Al-Halabi.
Dans ce livre, l'Imam Ibn Rajab aborde quelques manières et caractéristiques de la
divergence au sein de Ahl us-Sunnah (gens de la Sunnah), en expliquant la différence
entre le conseil et la condamnation, car ces deux termes sont souvent confondus.
L'auteur entre dans le détail en expliquant les caractéristiques de ces deux derniers.
Ce traité établit également quelques directives pour Ahl us-Sunnah dans leurs
critiques et leurs réfutations. Il faut noter, comme l'auteur le déclare, que ce traité
ne s'applique que pour Ahl us-Sunnah, et non aux innovateurs et aux gens de
passions
.

Télécharger sur : http://www.sounna.com 3

Sommaire

Introduction

Les différentes formes du conseil

Comment conseiller ?

La critique

Le remède

 

 

Au Nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Toute la louange est à Allah, Seigneur des Mondes, que Sa prière et Ses Salutations
soient sur celui qui craint le plus Allah, le sceau des prophètes (Muhammad), sa
famille, ses compagnons et tous ceux qui les ont suivi dans le bien, jusqu'au Jour
Dernier.
Voici quelques paroles résumant et regroupant ce qui a trait à la différence entre
conseiller et condamner. Ces deux termes sont presque synonymes dans le sens où il
s’agit de dire au sujet d'une personne ce qu’elle n’aimerait pas que l’on dise d’elle.
Cependant, la différence entre les deux peut être mal comprise par nombre de gens.
Et Allah est Celui qui garantit la bonne compréhension.
Sache que dire au sujet d'une personne ce qu'elle n'aimerait pas entendre (la
concernant) est interdit, si c’est dans le seul but de la rabaisser et d’afficher ses
fautes et ses défauts.[1]
Cependant, s'il y a dans cette mention (du défaut), un bénéfice pour la masse des
Musulmans – surtout pour certains d'entre eux – et que le but derrière cela est
d’atteindre ce bénéfice, alors cela n'est pas interdit, mais plutôt recommandé.

Les savants du Hadith ont confirmé cela dans leurs livres sur le sujet du « Jarh wat-
Ta'dîl »

[2]
en déclarant qu'il y a une différence entre critiquer les rapporteurs de
hadith, et la médisance. Ils ont également réfuté ceux qui assimilent ces deux
termes, parmi les fervents adorateurs, ou ceux qui ne possèdent pas beaucoup de
science. [3]
De plus, il n'y a aucune différence entre :
1 - Critiquer les narrateurs d'un des savants du hadith (huffâdh) et distinguer ceux
dont les narrations doivent être acceptées et celles qui ne le sont pas.
]1[
C'est une condition très importante, il faut la retenir.
[2]

Voir Al-Kifâyah (p.88) de Al-Khatib, I'lân bit-Tawbîkh liman dhamma at-Tarîkh (p.461) de As-
Sakhawai, Sharh Sahih Muslim (16/144) de An-Nawawi, Majmu' Ar-Rasa-il wal-Masa-il (4/110) de Ibn

Taymiyyah et Raf'a ul-Raibah (p.24-27) de Al-Shawkâni. (Note du traducteur : Al Jarh wat-Ta'dil est la
science islamique qui détermine ceux dont les rapports et les témoignages doivent être acceptés et
ceux qui ne le sont pas. Ceux qui entrent dans la catégorie Al-Jarh sont ceux qui sont critiqués et

discrédités, comme les narrateurs faibles, les menteurs etc. Ceux qui entrent dans la catégorie de At-
Ta'dîl sont ceux qui ont reçu l'approbation des savants et qui sont considérés comme dignes de

confiance dans la parole et dans la narration.)
[3]
[Note du traducteur : Ce n'est pas une critique à l'encontre de ceux qui sont constamment dans
l'adoration, mais c'est une mise en garde contre ceux qui pourraient être trompés par leur apparence.
En effet, il arrive souvent que lorsque des gens voient une personne qui excède dans
l'accomplissement des actes d'adoration, ils supposent automatiquement qu'il est versé dans la
science. Mais la plupart du temps, ce n'est pas le cas, donc on doit faire attention car il existe bien
une différence entre le 'âlim (savant) et le 'âbid (adorateur), comme le Prophète (sallallahu'alayhi
wasallam) a dit : "La supériorité du savant sur l'adorateur est comme la supériorité de la lune sur
tous les autres astres." (Abu Dawud : 3641, At-Tirmidhi : 2683 et d'autres)]

Télécharger sur : http://www.sounna.com 5
2 - Montrer l'erreur de celui qui s'est trompé dans la compréhension des sens du
Livre et de la Sunnah, en donnant des interprétations erronées, et qui s'est attaché à
quelque chose de faux. Ceci afin que cette personne ne soit pas suivie dans la faute
commise. Les savants sont également unanimes sur la permission de faire cela (la
clarification). [4]
C'est pourquoi nous trouvons que leurs livres sur les nombreuses sciences de la
religion, comme le tafsîr (exégèse du Saint Coran), l'explication du hadith, le fiqh
(jurisprudence), la divergence entre les savants etc., contiennent beaucoup
d'arguments[5]

et de réfutations des déclarations de ceux dont les paroles ont été
rendues faibles parmi les savants du passé et du présent, parmi les Sahabah
(compagnons), les Tabi'in (génération qui les a suivi), et ceux qui vinrent après eux.
Aucun des gens de science n'a délaissé ce principe. Et aucun n’a prétendu, dans sa
réfutation, vouloir dénigrer, rabaisser ou diffamer les individus dont les paroles ont
été réfutées. A moins que l'auteur (qu'il a réfuté) fasse partie de ceux dont la parole
était vulgaire et qui affichaient de mauvaises manières en s'exprimant. En ces
circonstances, sa vulgarité et son vice sont dénoncés, en dehors de sa réfutation et
de son opposition envers lui, en se basant sur des arguments religieux solides et des
preuves irréfutables. La raison de tout cela est l’unanimité des savants de cette
Religion sur la volonté d’exposer la vérité qu'Allah a envoyée par Son prophète
(sallallahu'alayhi wasallam), afin que toute la religion soit purifiée pour Allah (Seul)
et pour que Sa parole soit la plus haute.
De plus, ils admettent tous que l’acquisition de la totalité de la science, sans en
négliger quelque partie que ce soit, est un niveau qu'aucun d'entre eux n'a et ne
prétend avoir atteint, que ce soit les savants du passé ou du présent. C'est pourquoi,
les Imams des Salaf (Pieux Prédécesseurs) – ceux dont la science et les mérites sont
reconnus par tous – acceptaient la vérité de la part de qui que ce soit, même si cette
personne était jeune.[6]

Et ils exhortaient leurs collègues et disciples à accepter la

vérité si elle se trouvait chez autres qu’eux.
Un exemple de cela peut être trouvé dans la parole de 'Umar (radhiAllahu'anhu)
lorsqu'il prononça son opinion concernant la dot de la femme. Une femme lui
répondit en récitant la Parole d'Allah :
« Si vous voulez substituer une épouse à une autre, et que vous ayez donné à l'une
un qintâr, n'en reprenez rien. Quoi! Le reprendriez-vous par injustice et péché

manifeste? »
[an-Nisaa, 20]

[4]
Prends en considération ces paroles importantes, qu'Allah te fasse miséricorde, et applique les par
rapport à la situation des Musulmans aujourd'hui !
[5]
Par conséquent, ces questions n’ont pas été inventées par quelques personnes, mais elles ne sont
rien de plus que les actions des savants du passé !
[6]
Voir l'histoire de Al-Hafidh Ad-Daraqutni qui a corrigé Al-Hafidh, Al-Imam Ibn Al-Anbari quand il
était jeune. Et il (Ibn Al-Anbari) était un Imam âgé et respecté, mais il a quand même accepté une
correction de sa part. Cette histoire se trouve dans Tarikh Baghdad (3/183)

Télécharger sur : http://www.sounna.com 6
Après cela, 'Umar revint sur son opinion et dit : « Une femme a dit vrai et un homme
s'est trompé. » [7]

Il a également été rapporté qu'il a dit : « Tout le monde a plus de

compréhension dans le Fiqh que 'Umar. » [8]
Quelques savants célèbres disaient sur le fait de se forger une opinion sur une
question : « Ceci est notre opinion, celui qui nous apportera un avis meilleur, nous
l'accepterons (de lui). »
L'Imam Al-Shâfi'i était très rigoureux dans cette compréhension, ainsi, il incitait ses
compagnons à suivre la vérité et à accepter la Sunnah si elle leur apparaissait
contradictoire à leurs (propres) opinions. Il les encourageait à « jeter leur avis contre
le mur » (i.e. les abandonner). [9]

Il disait dans ses ouvrages [10]

: « Il n'y a aucun
doute que vous y trouverez (dans mes opinions) ce qui contredit le Livre et la
Sunnah, car Allah, Le Plus Haut, a dit :
" Ne méditent-ils donc pas sur le Coran? S'il provenait d'un autre qu'Allah, ils y

trouveraient certes maintes contradictions!"

[an-Nisaa, 82]

Et qu'y a-t-il de plus éloquent que sa parole : « Aucun n'a débattu avec moi sans que
je n'ai remarqué que la vérité se manifestait aussi bien sur ma langue que sur la
sienne. »
Cela indique que son intention n'était que de montrer la vérité, même si elle se
manifestait sur la langue d'un autre que lui, parmi ceux avec qui il a débattu ou qui
ont divergé avec lui.
Quiconque possède ce type de comportement, alors il ne détestera pas voir son
opinion réfutée, ou que sa contradiction avec la Sunnah soit montrée, que ce soit
durant sa vie ou après sa mort.
C'est la voie que les savants de l'Islam du passé et du présent – ceux qui en sont les
protecteurs et qu'ils s'efforcent d'élever – utilisaient pour "parler" des gens. Ils ne
détestaient pas recevoir un avis (différent du leur) de la part de ceux qui les
contredisaient avec une preuve qu'on leur présentait. Ceci, même si cette preuve
n'était pas forte, ils l'acceptaient et abandonnaient leur preuve pour celle-ci (qui leur
avait été présentée).
C'est pourquoi l'Imam Ahmad (rahimahullah) mentionnait Ishâq bin Rahawayh
(rahimahullah) en le louant et le recommandant. Et il disait : « Même s’il diverge sur
quelques questions, de toute manière, les gens ne cesseront d'être en divergence
entre eux. » Ou une autre parole du même sens.
[
Rapporté par Abu Ya'la dans son Musnad ul-Kabir à partir d'une chaîne de Mujalid bin Sa'id qui est
très faible. Al-Bayhaqi l'a aussi rapporté et sa chaîne de narration est interrompue. 'Abd ur-Razzaq l'a
également rapporté et dans sa chaîne il y a Abul 'Ujfa As-Sulami qui est faible aussi. Voir Al-Maqasid
ul-Hasanah (p.320)
[8]
Voir l'histoire précédente.
[9]
Voir I'lâm ul-Muwaqqi'in (2/363) et Iqaadh Himam Ulil-Absâr (p.100)
[10]
Voir ses livres Ar-Risalah (n.598-599) et Al-Maqasid ul-Hasanah (p.15)

Télécharger sur : http://www.sounna.com 7
Et on lui présenta plusieurs fois les paroles de Ishâq et d'autres Imams, ainsi que les
sources à partir desquelles ils avaient forgé leurs opinions, il n’était pas d'accord
avec eux, mais il ne rejetait pas leurs avis et leurs argumentations, même s'il ne les
approuvait pas. [11]
L'Imam Ahmad (rahimahullah) appréciait ce qui était rapporté de Hâtim al-Asam,
lorsqu'on lui dit : « Tu n'es pas Arabe et tu ne parles pas avec éloquence, pourtant
personne ne débat avec toi sans que tu ne le fasses taire. Comment prends-tu le
dessus sur tes adversaires ? » Il répondit : « Par trois choses : Je suis heureux
lorsque mon opposant dit vrai, et je m'attriste lorsqu'il se trompe. Je retiens ma
langue face à lui, de peur que je ne dise quelque chose qui le blesserait. » – ou une
parole du même sens – alors Ahmad (rahimahullah) a dit : « Que cet homme est
sage ! »
Donc, réfuter des opinions faibles et montrer la vérité en considérant ce qui lui est
opposé, en se basant sur des preuves légiférées, ne font pas partie de ce que ces
savants réprouvent, mais de ce qu'ils apprécient, et ils recommandent et louent ceux
qui le font.
Cela n'entre donc absolument pas dans la catégorie de la médisance. Mais supposez
que quelqu'un désapprouve que soit dénoncée son erreur contraire à la vérité. Dans
ce cas, il n'y a aucune considération à avoir pour cette désapprobation, car
réprouver que la vérité soit montrée, si elle est en opposition à l'avis de l'individu, ne
fait pas partie des choses louables.
C'est plutôt une obligation pour le Musulman d'aimer que la vérité soit clarifiée et
que les Musulmans soient mis au courant, qu’elle soit conforme ou contraire à son
avis personnel. [12]
Cela fait partie du conseil sincère (nasihah) envers Allah, Son Livre, Son Messager, Sa
Religion, les dirigeants et la masse des Musulmans. Et ceci, en fait est l’essence
même de la Religion, comme le Prophète (sallallahu'alayhi wasallam) nous en a
informés. [13]
Quant au fait de dénoncer une erreur d'un savant qui s'est trompé dans le passé, si
la personne adopte un bon comportement dans ses paroles et perfectionne sa
réfutation et sa répartie, alors il n'y a aucun mal et il ne sera pas blâmé. Si cela se
passe mal, alors il n'a pas commis de péché non plus.
Lorsque les Salafs entendaient une parole qu'ils réprouvaient, ils disaient : « Cette
personne n'a pas dit vrai. » Cet exemple est tiré de la parole du Prophète

[11]
Ce n'est pas à prendre dans un sens non restreint. Voir la réfutation du grand savant Ibn ul-Qayyim
de ceux qui disent "Il n'y a pas de rejet à faire sur des questions sujettes à des différences d'opinions."
dans I'lâm ul-Muwaqqi'in (3/288),car cela est important.
[12]
Des paroles à écrire avec de l'or, retenez-les !!
[13]
Plus d'un Compagnon ont rapporté ce hadith, parmi eux Tamim ad-Dari. Il est transmis par Muslim
(55), Abu Dawud (4944), An-Nasa'i (7/156) et beaucoup d'autres...

Télécharger sur : http://www.sounna.com 8
(sallallahu'alayhi wa sallam) : « Abu As-Sanâbil n'a pas dit vrai. » [14]

, lorsqu'il apprit
qu'il avait émis le jugement selon lequel une femme, dont le mari était décédé alors
qu'elle était enceinte, n'avait pas le droit de se marier avant quatre mois et dix jours
(après la mort de son époux). [15]
Les Imams vertueux étaient très rigoureux dans le rejet des opinions faibles de
savants. Ils les ont réfutées avec le meilleur degré de réfutation, comme l'Imam
Ahmad (rahimahullah) avait critiqué Abu Thawr et d'autres pour leurs opinions
faibles et isolées. Et il était très sévère dans sa réfutation.
Tout cela est de l'ordre de l'apparent, quant à ce qui ne l’est pas, si le but est
seulement de montrer la vérité afin que les gens ne tombent pas dans l’erreur à
cause des paroles d'une personne qui s'est trompée dans ses opinions, alors il n'y a
aucun doute que cette personne sera récompensée selon cette intention et qu'avec
cet acte et cette intention, il rentre dans la catégorie de ceux qui conseillent pour
Allah, Son Messager, les dirigeants et la masse des Musulmans. Ceci, que la personne
qui dénonce l'erreur soit jeune ou âgée.
Nous avons un exemple de réfutations de savants à l’encontre d’Ibn 'Abbas
(radhiallahu'anhu), dont certaines positions avec lesquelles il s’était marginalisé,
avaient été rejetées par les savants, comme [sa position concernant] al-mut'ah
(mariage temporaire), as-sarf (le troc), les deux 'Umrah et d'autres... [16]
Nous pouvons également citer l'exemple de ceux qui ont réfuté l'opinion de Sa'id Ibn
Al-Musayyib (rahimahullah) qui permet à la femme qui a été divorcée trois fois (de
se remarier avec son ex-époux) si elle s’est mariée avec un autre seulement avec le
contrat (de mariage)[17]

, et d'autres avis qui contredisent la Sunnah fermement

établie.
Il y a aussi des savants qui ont contredit Al-Hasan sur son avis selon lequel une
femme peut ne pas faire le deuil de son mari décédé, d'autres qui réfutèrent 'Ataa
pour son autorisation du « prêt de soulagement » [NDT : il s’agit de i’ârat ul-furûj, pratique
shiite, i.e. que l’homme peut « prêter » sa femme ou son esclave à un autre homme qui fait ce qu’il
désire avec elle], Tawous dans beaucoup de questions avec lesquelles il diverge des

[14]
Le hadith avec ces termes a été rapporté par Ahmad (1/447), Al-Baghawi (2388) et Al-Haythami
dans al-Majma' (5/3), il a dit que ses narrateurs étaient courants dans le Sahih. La source de cette
histoire est dans Sahih ul-Bukhari (9/415) et Sahih Muslim (1484)
[15]Note de Isma’il Alarcon : La 'iddah (période de viduité) avant que la femme puisse se remarier est
de quatre mois et dix jours. Mais si elle est enceinte, sa 'iddah est ce qui vient en premier entre les
deux – les quatre mois et dix jours ou le jour de son accouchement. Donc si elle accouche avant que
les quatre mois soient écoulés, alors le temps de son accouchement est prioritaire, et elle est
autorisée à se remarier.
[16]
Ce sont des questions de Fiqh connues.
[17]Note d’Ismail Alarcon : Lorsqu'une femme est divorcée trois fois par son époux, il ne peut se
remarier avec elle sauf si elle se marie avec un autre, qu'elle a des rapports avec lui, puis qu'elle soit
divorcée par lui. C'est seulement après cela, que son premier mari lui est permis. L'avis faible
mentionne que la femme qui a été divorcée trois fois, pour qu'elle lui soit halal de nouveau, elle doit
juste se remarier avec un autre homme, sans avoir de relations avec lui (i.e. seulement avec le contrat
de mariage), et se faire divorcer par lui. Et Allah sait le mieux.

Télécharger sur : http://www.sounna.com 9
savants, et d'autres envers lesquels les Musulmans sont unanimes quant à leur
guidée, leur science, et leur respectabilité.
Et aucun savant n’a dénigré ni n’a rabaissé ceux qui n’étaient pas du même avis qu’
eux et leurs semblables.
Les Livres des savants musulmans du passé et présent, comme les livres de Al-Shafi'i,
Ishâq, Abu 'Ubayd, Abu Thawr et les savants du Hadith et du Fiqh qui leur ont
succédé, contiennent beaucoup d’expositions de ces opinions. Et si nous devions les
mentionner, cela prendrait beaucoup de temps.
Mais si l'intention de celui qui réfute est de dénigrer celui qui est réfuté et de le
rabaisser en montrant son ignorance et son manque de savoir, alors cela est interdit,
que la réfutation soit faite en présence de l'intéressé ou en son absence, durant sa
vie ou après sa mort. Cela rentre dans la catégorie des actes condamnés par Allah
ta’âla dans Son Livre et Il menace celui qui le commet, pour sa diffamation et sa
médisance. Cela est aussi concerné par la parole du Prophète (sallallahu'alayhi
wasallam)

 

 

 


 Ce livre est une traduction complète du traité classique « AlFarq bayn anNasîha watTa’yîr » La différence entre le conseil et la critique de l’Imam Ibn Rajab alHanbali, qu’Allah lui fasse miséricorde. La source utilisée pour cette traduction est l’édition de « Daar ’Ammaar », vérifiée par ’Ali Hasan AlHalabi. Dans ce livre, l’Imam Ibn Rajab aborde quelques manières et caractéristiques de la divergence au sein de Ahl usSunnah gens de la Sunnah , en expliquant la différence entre le conseil et la condamnation, car ces deux termes sont souvent confondus. L’auteur entre dans le détail en expliquant les caractéristiques de ces deux derniers. Ce traité établit également quelques directives pour Ahl usSunnah dans leurs critiques et leurs réfutations. Il faut noter, comme l’auteur le déclare, que ce traité ne s’applique que pour Ahl usSunnah, et non aux innovateurs et aux gens de passions.



حجم الكتاب عند التحميل : 260.6 كيلوبايت .
نوع الكتاب : pdf.
عداد القراءة: عدد قراءة La diff eacute rence entre le Conseil et la Critique

اذا اعجبك الكتاب فضلاً اضغط على أعجبني
و يمكنك تحميله من هنا:

تحميل La diff eacute rence entre le Conseil et la Critique
شكرًا لمساهمتكم

شكراً لمساهمتكم معنا في الإرتقاء بمستوى المكتبة ، يمكنكم االتبليغ عن اخطاء او سوء اختيار للكتب وتصنيفها ومحتواها ، أو كتاب يُمنع نشره ، او محمي بحقوق طبع ونشر ، فضلاً قم بالتبليغ عن الكتاب المُخالف:

برنامج تشغيل ملفات pdfقبل تحميل الكتاب ..
يجب ان يتوفر لديكم برنامج تشغيل وقراءة ملفات pdf
يمكن تحميلة من هنا 'http://get.adobe.com/reader/'

المؤلف:
ابن رجب الحنبلي - Ibn Rajab al Hanbali

كتب ابن رجب الحنبلي ❰ له مجموعة من الإنجازات والمؤلفات أبرزها ❞ فتح الباري في شرح صحيح البخاري (ت: عوض الله) ❝ ❞ أسباب المغفرة ❝ ❞ تفسير سورة النصر ❝ ❞ شرح حديث جبريل عليه السلام ❝ ❞ اختيار الأولى في شرح حديث اختصام الملأ الأعلى ❝ ❞ كلمة الإخلاص وتحقيق معناها ❝ ❞ أهوال القبور وأحوال أهلها إلى النشور ط الزمان ❝ ❞ ذم الحرص على المال والشرف: رسالة في حديث ما ذئبان جائعان ❝ ❞ الفرق بين النصيحة والتعيير ❝ الناشرين : ❞ المكتب الإسلامي للطباعة والنشر ❝ ❞ دار العاصمة للنشر والتوزيع ❝ ❞ دار الوطن للطباعة والنشر والعلاقات العامة ❝ ❞ دار القاسم للنشر والتوزيع ❝ ❞ دار الصميعي للنشر والتوزيع ❝ ❞ مكتبة دار الزمان للنشر والتوزيع ❝ ❞ دار المحدث للنشر والتوزيع ❝ ❞ دار الاقصى ❝ ❱. المزيد..

كتب ابن رجب الحنبلي